Cette discipline est née en Angleterre à la fin des années 70, mais elle n’apparaît en France qu’une dizaine d’années plus tard.
Le succès est fulgurant.
L’agility est une course d’obstacles qui est inspirée du jumping équestre. Le chien doit franchir différents obstacles (de 12 à 20, dont
7 sauts minimum) dans un ordre précis et le plus rapidement possible. Le maître du chien est appelé le conducteur et celui-ci, durant la
durée du parcours, ne doit toucher ni son chien ni les obstacles. Tout se fait par la voix et les gestes. Il est donc nécessaire que le
chien ait une bonne base d’obéissance. Le rappel est nécessaire, ainsi que le «pas bouger», «assis», «couché». Le chien associera
ensuite d’autres ordres aux obstacles (par exemple, «saute», «dessus»…)
Fab et Maya se concentrent
Théo sur la balançoire
L’un des objectifs de l’agility est de pouvoir être pratiqué par tous les chiens. A cette fin, quatre catégories sont créées
dès 1995 afin de donner une chance à toutes les races :
A : chiens de moins de 37 cm
B : chiens de 37 cm à 47 cm
C : chiens de plus de 47 cm
D : chiens molossoïdes, peu véloces (sauf sharpei, en catégorie B)
Eh oui, vous avez bien vu, notre sharpei a peut-être l’air un petit balourd mais en fait il se retrouve dans la catégorie du
berger des Pyrénées.
Shaoxing, pas rassuré sur la balançoire
Shaoxing sur la table
Les différents obstacles sont les suivants :
les haies (adaptées à la taille du chien)
la table (le chien doit monter dessus et attendre 5 secondes avant de repartir)
la passerelle (une longue planche située à environ 1,30 mètre du sol avec une rampe de chaque côté)
la balançoire (planche qui bascule sous le poids du chien)
la palissade (appelée aussi le cône, constituée de deux plans inclinés formant un A)
le slalom (8 à 12 piquets que le chien doit franchir en zigzag)
le tunnel rigide (d’un diamètre de 60 cm dans lequel le chien doit passer)
le tunnel souple (appelé aussi la chaussette, avec une entrée semblable à celle du tunnel rigide mais la sortie
est constituée d’un matériau souple que le chien doit soulever pour sortir)
le pneu (maintenu en hauteur, le chien doit sauter à travers)
le saut en longueur (plusieurs éléments mis côte à côte que le chien doit sauter)
Le terrain
Le tunnel et le pneu
Le chien comprend très vite ce que l’on attend de lui sur certains obstacles mais d’autres sont beaucoup moins évidents. Tout va
dépendre du chien et de la manière dont le maître va l’initier. Le slalom constitue un obstacle difficile car courir en zigzag entre
des piquets n’est pas quelque chose de naturel pour lui. De même, dans la chaussette (tunnel souple), il risque de ressortir par
l’entrée, ne voyant pas de sortie (et surtout ne nous voyant plus du tout !). La balançoire, et cette sensation de perdre pied,
ne plaît pas forcément au chien. D’une manière générale, une fois que le chien a compris qu’il fallait franchir l’obstacle et non le
contourner, les sauts deviennent un jeu. La palissade et la passerelle sont acquises très rapidement et le tunnel devient,
après quelques efforts, un obstacle très apprécié.
Thais s'initie au slalom
Théo se fait prier pour le slalom
Dans certains clubs, des obstacles peuvent être aménagés pour l’initiation (par exemple, le slalom est parcouru de
cordages ou de grillage afin de guider le chien), mais en fait il suffit de guider son compagnon en le rassurant par notre présence
et en le motivant (friandise, jouet…) pour obtenir des résultats rapides. L’initiation aux obstacles se fera bien entendu avec la
laisse.
Le conducteur doit par la suite impérativement apprendre à bien se placer par rapport aux obstacles pour que son chien comprenne
rapidement lequel doit être franchi. C’est un sport aussi bien pour le chien que pour le maître qui doit courir lui aussi.
Théo en sortie de tunnel, le pneu en arrière plan
Théo à l'aise au sommet de la palissade la chaussette en arrière plan
En général, les clubs composent leurs séances d’une première partie consacrée à l’éducation suivie d’une initiation à l’agility.
Le chien est ainsi familiarisé avec les obstacles tout en apprenant les ordres de base et la sociabilité.
Thallya et sa première palissade
Thais et sa première haie on peut passer en dessous ?
La pratique de l’agility apporte une certaine assurance au chien qui est amené à dépasser son appréhension naturelle pour effectuer des
choses qu’il n’aurait jamais osé faire. Il y a une complicité qui s’installe avec son maître et vous verrez votre chien beaucoup plus
attentif à vous dès que vous vous agitez. Le chien se défoule et se détend à la fois.
Shaoxing sur la passerelle
Mise en place de Shaoxing au départ
Pratiquer l’agility avec un chien qui n’a pas spécialement le profil pour cela est un véritable défi. Le sharpei est un chien
très vif et rapide qui a toutes ses chances. Son intelligence est un atout mais peut parfois poser problème quand le chien décide
de faire sa forte tête ou de jouer la carte de l’indépendance et de faire ce qu’il veut. Il est donc important de
bien le cadrer parfois. Mais il est vrai que l’agility reste un jeu et un moment privilégié à partager avec votre plissé d’amour.
