Les ordres que vous donnez à votre chien sont le lien entre votre souhait et son exécution. Le choix des mots et la compréhension de ces ordres constituent la clé de l’éducation.

1. Le choix des mots

Pas de phrase à rallonge ou de mots trop compliqués, l’ordre doit être bref. Préférez un simple « assis » à un « veux-tu t’asseoir » ou « assieds-toi ». Une fois le mot choisi, utilisez toujours le même. Inutile d’en faire des variantes. Il est très important que tous les membres de la famille utilisent les mêmes mots. Il faudra donc se mettre d’accord sur les termes à employer et surtout leur signification.

2. La signification du mot

Si vous dites à votre chien « viens ici » pour le rappeler près de vous, il faudra que vous déterminiez à quelle distance il doit se retrouver pour que vous considériez qu’il a obéit à l’ordre. Si vous estimez qu’à cet ordre votre chien doit venir coller sa tête contre votre genou droit alors qu’il ne revient qu’à un mètre de vous, il n’a donc pas obéit à cet ordre. Il va donc falloir lui faire comprendre ce que vous voulez avec précision. A vous d’être cohérent aussi. En forêt vous allez peut-être tolérer que votre chien ne revienne que dans un rayon de deux mètres, mais dans le parc vous allez râler parce qu’il ne revient pas à 30 cm de vous. Soit vous établissez deux ordres distincts, soit vous n’en faites respecter qu’un seul, quelque soient les conditions.

Il en va de même pour la durée de l’ordre. Par exemple si vous mettez votre chien en « pas bouger », vous souhaitez sûrement qu’il reste immobile jusqu’à ce que vous lui donniez un autre ordre (ou un ordre de fin). Avec le « assis », le fait qu’il reste dans cette position 10 secondes vous suffit peut-être. C’est toutes ces précisions qu’il vous faudra établir avec votre entourage afin d’obtenir un ordre clair et précis à enseigner à votre chien et auquel il pourra obéir.

3. L’apprentissage

Votre chien est observateur mais pas télépathe. Vous pensez peut-être que ce n’est qu’une vieille caboche qui n’en fait qu’à sa tête (de mule). Si vous n’avez pas pris le temps de lui apprendre ce que vous désirez, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même. Inutile de lui enseigner 36 ordres (à moins que cela vous fasse plaisir). Il vaut mieux que Toutou en connaisse cinq parfaitement que quinze mal. Pour cela, il faut de la constance, de la patience et de la persévérance. Différentes méthodes existent, choisissez la vôtre.

4. Le ton

On récompense d’une voix douce et caressante mais l’ordre doit être donné d’un ton ferme. Le chien est très sensible à l’intonation (plus d’ailleurs qu’aux mots eux-mêmes).

5. Les gestes

On peut associer un geste à un ordre. Assurez-vous que Toutou a bien compris les deux séparément car il risque de prêter plus attention à vos mimiques qu’à votre ordre verbal. L’ordre gestuel va renforcer l’instruction verbale et peut être utile lorsque l’on donne un ordre à distance.

6. Le nom du chien

Médor signifie Médor. N’employez pas le nom du chien pour lui faire exécuter un ordre que vous seul avez en tête. Si vous rappelez votre chien, dites par exemple « Médor, au pied » mais pas « Médor » tout seul. Le nom du chien sert uniquement à capter son attention. C’est pour cela qu’il est important de le prononcer avant l’ordre.

7. Dernières recommandations

Ne pas donner un ordre qui ne peut être exécuté.

Si vous donnez un ordre, il faut qu’il soit exécuté. Sinon la prochaine fois, Toutou se dira que ce que vous dites n’a aucune importance.

(janvier 2006)